Un album de The Edge. C’est
un peu l’impression que l’on
a à la première écoute de l’album
de U2. Le guitariste semble
s’être fait plaisir sur No line on the Horizon. Le disque s’ouvre donc sur
le titre qui a baptisé l’album. Un
gros son de guitare, un Bono qui
s’époumone, qui pousse des petits
« ouhouhou », avant un refrain
plus classique et un chorus. Un
morceau qui pourrait faire un bon
second single.
Vient ensuite Magnificient,
dont le début rappelle le riff
de guitare de Zoo Station, sur Achtung
Baby, mais en plus léger. Le
synthé adoucit la sauce. On retrouve
le jeu de guitare propre à
Edge. Ce morceau est un hymne
– « Only love can leave such a
mark » – comme seul U2 sait les
composer. Titre plus calme, Moment
of surender ouvre sur un drôle
de beat et les claviers planants de
Brian Eno. Il aurait gagné en efficacité
en étant raboté de trois minutes
(il en fait plus de sept). Il cède
sa place à Unknown Caller, autre
morceau long (six minutes), qui
fait penser dans son intro à certaines
faces B parues dans les années
80, tandis que Bono, plus proche
du parlé que du chant, nous ramène
à The hands that built America.
I’ll go crazy if I don’t go crazy tonight
est un morceau plus pop, proche
de Sweetest thing. Il annonce le
premier single, Get on your boots,
qu’un collègue a trouvé très queenesque
dans les choeurs. Pour notre
part, il s’agit de la suite logique
de Vertigo. Selon Bono, il s’agit du
morceau le plus rapide enregistré
par U2 : 150 beats/min. et une durée
de trois minutes. Stand up
comedy offre de jolis riffs avant de
passer à Fez : being born, où après
une minute planante sertie de sons
enregistrés dans la rue, le vrombissement
de la guitare de The Edge
reprend les commandes. Mais le
synthé d’Eno n’est jamais loin. La
ballade White Snow le confirme
dans son intro. Breathe, la bien
nommée, tente de redonner un dernier
souffle rock avant Cedars of Lebanon,
où Bono raconte la guerre
sur une ballade atmosphérique.
Dans ce 12e opus studio, la patte du trio Lanois-Eno-Lillywhite est donc présente à tous les étages. Annoncé comme l’album le plus osé depuis Achtung baby, No line on the horizon n’atteint pas, selon nous, cette promesse. Mais cela reste un très bon album.
i - U2, album «No line on the horizon »,
Universal.
@ - http://www.u2.com/
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