Des milliers. 34 000 exactement, dont une grande partie oscille entre 15 et 25 ans. Les festivaliers de Dour se rendaient par vagues incessantes sur le site des concerts lors de ce premier jour de réjouissances estivales, ce jeudi. De la passerelle métallique qui mène vers le paradis de la musique (et l’enfer des commodités), certains s’arrêtent un instant à la vue de l’espace multicolore formé par les tentes. Elles y resteront plantées pendant quatre jours de folie, durant lesquels 200 groupes se succèdent sur les six scènes du festival. + Les photos des premiers jours
Après avoir traversé une véritable caverne d’Ali Baba de vendeurs en tout genre, et avant d’atteindre la première scène, le festivalier peut être interpelé par des membres de «Plan Belgique». Ceux-ci lui expliquent que l’association tente de récolter un maximum de signatures pour une pétition qui sera remise au gouvernement en novembre. Objectif : sensibiliser les jeunes aux difficultés rencontrées quotidiennement par les enfants du Sud.
«Ils signent facilement, explique un membre de l’association, parce que c’est une bonne action facile. Nous essayons en même temps de leur expliquer le travail réalisé par l’association dans 49 pays du Sud: creuser des puits, construire des écoles…»
Clip et pilule
Sur le stand de Plan Belgique, entre celui de Prévention Sida et celui de distribution gratuite de pilules du lendemain, une vidéo défile. Des personnalités belges y racontent le quotidien d’enfants du Sud. Le chanteur Saule, qui justement était à Dour ce jeudi, en fait partie. Lorsqu’il joue le soir venu, l’artiste projette le clip avant de monter sur scène. Ce jeudi, ce n’était pas le cas puisqu’il précédait sur la Last arena un autre groupe très engagé: Tryo.
Pour son dernier opus, celui-ci a collaboré avec Greenpeace afin de produire un album le moins polluant possible (papier utilisé, merchandising, etc.) «On calcule également le bilan carbone de notre tournée, pour tenter de le réduire la prochaine fois, explique Daniel, membre de Tryo. Le problème écologique est une urgence et Greenpeace tente de faire pression sur les dirigeants : c’est la seule façon de faire changer les choses. C’est une longue histoire d’amitié entre eux et nous.»
Tout comme celle que le groupe entretient avec le public de Dour, qui avait déjà pu l’applaudir en 2003. Après la sensibilisation, place à la musique, donc. «On est chaud comme une baraque à frites» conclut l’artiste, avant le concert. Le public l’était aussi.
Fanny GEERAERTS
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