Pourquoi se "cacher" derrière ce personnage de Captain Samouraï?
Pour que ce soit mieux perçu et mieux entendu. Je pense que si j'avais fait l'album sous mon nom, cela n’aurait pas eu le même impact. Que ce soit fait d’une manière artistique au travers d’un dessin animé, c’est beaucoup plus intéressant. On participe tous, même involontairement, à la destruction de l’environnement. Je trouvais que l’invention d’un personnage était beaucoup plus adéquate pour en parler.
Ce combat, vous y croyez?
Le Captain Samourai Flower y croit. Les chansons sont des missions pour la planète. Il y a beaucoup de choses à faire, mais on n’en a pas forcément conscience… On me demande souvent quels sont mes petits gestes pour l’environnement, mais ce n’est pas le propos. Le propos d’un artiste, c’est de véhiculer des idées et de se servir de sa notoriété pour faire passer un message. Je voulais le faire passer par la bouche d’un super-héros qui peut ressembler à quelqu’un qui milite tout le temps… Cela peut-être n’importe qui derrière le masque.
Cet album, c'est aussi un hommage aux Beatles…
J’ai dressé un parallèle enter la révolution hippie et cette révolution obligée que l’on doit faire au niveau de notre comportement. J’ai trouvé que la musique de cette époque était adéquate.
Vous jouez de tous les instruments ou presque… Pourquoi cette envie?
J’ai fait beaucoup de chansons en studio, produit beaucoup de disques, et j’ai toujours préféré la maladresse à la perfection. Cela apporte un supplément d’âme. Quand j’ai fait le casting des Dix commandements, je ne me suis pas attaché à retenir des chanteurs trop techniques. Je trouvais que cela amenait quelque chose. Moi, je bricole: un peu de piano, un peu de guitare... J’essaye de trouver un équilibre entre tout ça…
Autre changement par rapport aux autres albums, vous avez écrit les musiques avant les textes…
C’était important pour être en raccord avec cette ambiance des années 60-70, cet univers de changement…
C’était important pour être en raccord avec cette ambiance des années 60-70, cet univers de changement…
Vous auriez aimé vivre à cette époque?
Non! Enfin… j’aurais aimé vivre la période des Beatles, mais bon, en 70, ils ne faisaient plus de concerts, donc…
Non! Enfin… j’aurais aimé vivre la période des Beatles, mais bon, en 70, ils ne faisaient plus de concerts, donc…
Et être artiste à ce moment-là?
Non, c’est trop difficile, tu es en face des Beatles donc tu veux faire quoi? (rires). Autant être un héritier, c’est beaucoup plus agréable. On peut se servir des erreurs du passé...La société a évolué, la musique est devenue essentielle et influence tout le monde dans la façon de penser. J’avais envie de me servir de cette influence pour véhiculer un message simple à comprendre, visuellement comme musicalement. J’ai voulu quelque chose de presque naïf.
Non, c’est trop difficile, tu es en face des Beatles donc tu veux faire quoi? (rires). Autant être un héritier, c’est beaucoup plus agréable. On peut se servir des erreurs du passé...La société a évolué, la musique est devenue essentielle et influence tout le monde dans la façon de penser. J’avais envie de me servir de cette influence pour véhiculer un message simple à comprendre, visuellement comme musicalement. J’ai voulu quelque chose de presque naïf.
Cette naïveté, elle est amenée aussi par les chœurs d’enfants sur plusieurs morceaux…
Je dirai plutôt de la pureté. C’est exactement le contraire de ce que l’on est en train de développer, puisqu’on est en surabondance, surconsommation, surcapitalisme… Je me suis beaucoup documenté. Je ne vais pas dire que je maîtrise le sujet, mais pour moi, c’était une évidence.
Sur son dernier album, Marc Lavoine a enregistré la voix de sa fille…
Moi, il y a mon fils (NDLR: Sean, 9 ans) qui chante sur la chanson L’histoire où l’on se pose la question de savoir si l’on ferait mieux les choses si l’on recommençait tout à zéro… C’est le Capitain Samouraï Flower enfant qui chante…
Je ne sais pas… Je parle rarement de mon fils aux journalistes… Mais je veux bien vous en parler en tant qu’artiste. Il est obligé de comprendre ce qui se passe. Quand, par exemple, il a dessiné la voiture de Rosa Parks (NDLR: figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux USA), c’était important pour moi de lui expliquer ce qu’était le racisme. Et quand je lui demande de chanter L’histoire, je lui explique pourquoi il doit chanter à ce moment-là. J’essaye de faire un travail avec lui…
On sent une grande cohérence dans les compositions…
C’est valable pour tous les concepts albums. Il y a le lien de l’histoire, la couleur musicale, les instruments choisis... Il n’y a par exemple pas de synthé. Même les bruitages de vent ou les oiseaux, c’est moi qui les ai faits à la bouche… C’est comme dans les années 66-67. J’écoute beaucoup Lennon pour l’instant, et il racontait qu’il faisait des expériences, il mettait les bandes à l’envers… C’était très intéressant de parcourir la fin des années 60, à partir de 1967 jusqu’en 1974 environ, en y mettant la puissance d’aujourd’hui.
Un samouraï, c’est violent?
Non. Le samouraï, c’est le combat dans l’art. Il y a beaucoup de codes, de valeurs… Tout est fait dans l’élégance.
Peut-on dire que c’est un croisement entre Zorro, Peter Pan et un personnage de manga?
Tout est parti de l’école Miyasaki (NDLR: dessinateur de mangas). J’avais déjà fait un petit héros de dessin animé en 2001 avec Mark Maggiori, qui l’avait dessiné. On était allé dans les studios coréens de Dragon Ball. Et là, on a voulu faire une espèce d’extension au niveau du dessin. On a voulu faire une peinture inachevée, cela donne plus de poésie, cette espèce d’aquarelle en mouvement. Tout est dessiné par des petits génies. On est masqué parce que ce sont des super-héros…
Dans le DVD qui accompagne l’album, vous dites que durant votre enfance, vous étiez fan de Zorro…
Oui, sauf que dans Zorro, les gens qui avaient de l’argent avaient une image négative. Or je ne suis pas sûr qu’il n’y a pas d’humaniste chez les riches. Il ne faut pas faire d’amalgames. C’est un peu ce qui me dérangeait dans Zorro.
Captain Samouraï, c’est un super-héros sans pouvoir…
Oui. le seul pouvoir qu’il a, c’est d’alerter, de se balader et de protéger la nouvelle génération qui n’a pas le pouvoir de changer les choses. C’est vraiment un dessin animé adressé aux adultes.
Et Peter Pan, l’enfant qui ne veut pas devenir adulte, vous en pensez quoi?
Là vous parlez de moi, pas du personnage… C’est chiant d’être un adulte! Vous trouvez ça bien vous? C’est quoi les bons côtés? Quand on est artiste, on a envie de proposer du rêve. La chanson réaliste qui parle de notre quotidien d’une manière crue et directe, cela ne me plaît pas. J’ai envie de créer du rêve et pour cela, il faut être plus un enfant. La forme doit être remplie d’espoir. C’est ce qui permet aux gens d’avancer. Mon concept-album a été fait comme ça. Je n’ai pas voulu plomber l’histoire, j’ai vraiment voulu que les gens soient heureux et aient une vision différente du combat à mener.
La chanson Mary Jane s’inscrit moins dans cette atmosphère joyeuse… Peut-on y voir une analogie avec Lucy in the sky with diamonds des Beatles, avec la drogue en filigrane?
C’est un raccourci rapide… Toutes mes chansons ont été faites en yaourt anglais et puis je les ai traduites en français. J’ai cherché un prénom et cela a été Mary Jane. Cela parle d’une sirène que l’on veut sauver mais qui a été salie par la nature humaine. C’est rempli de symboles. Après, il ne faut pas trouver des significations à tous les mots. Mary Jane, marijuana, non ce n’est pas ça…
Lors d’une rencontre avec vos fans voici quelques jours à Bruxelles, vous avez critiqué les maisons de disques…
Pour les maisons de disques, il n’est plus question d’aimer la musique des artistes. Il est uniquement question de faire de la rentabilité. Il se trouve que moi, je travaille avec un chef de projet qui aime la musique et qui m’a conseillé de faire mon Ziggy Stradust. Pour les spectacles c’est pareil. Certains font des spectacles pour gagner de l’argent. Moi, j’ai besoin de faire des projets différents dans lesquels je mets beaucoup de moyens… Donc moi mes projets sont à perte. Rien qu’avec le coût du dessin animé… (rires) À moins que le Captain Flower devienne le nouveau Christophe Maé, ce que j’étais il y a dix ans (sourire). Ce serait une chose exceptionnelle. Mais il y a internet et les pirates… Le Captain va peut-être se battre contre eux la prochaine fois.
Pour les maisons de disques, il n’est plus question d’aimer la musique des artistes. Il est uniquement question de faire de la rentabilité. Il se trouve que moi, je travaille avec un chef de projet qui aime la musique et qui m’a conseillé de faire mon Ziggy Stradust. Pour les spectacles c’est pareil. Certains font des spectacles pour gagner de l’argent. Moi, j’ai besoin de faire des projets différents dans lesquels je mets beaucoup de moyens… Donc moi mes projets sont à perte. Rien qu’avec le coût du dessin animé… (rires) À moins que le Captain Flower devienne le nouveau Christophe Maé, ce que j’étais il y a dix ans (sourire). Ce serait une chose exceptionnelle. Mais il y a internet et les pirates… Le Captain va peut-être se battre contre eux la prochaine fois.
En concert, cela donnera quoi?
Comme je ne veux pas décevoir les fans, le concert sera divisé en trois parties: une première au piano où je changerai souvent de chanson et puis une partie qui ne changera pas et où l’on verra le Captain Flower où je chanterai des vieilles chansons aussi. Et durant le rappel, je viendrai jouer des vieux titres en Pascal pour faire plaisir aux fans.
Moi, je suis sensible à tout ce qui touche à l’homme. Si je manquais de sincérité, cet album aurait été fait sous le nom d’Obispo. C’est-à-dire que je serais toujours dans le calcul et le travail autour de ma personne. Là, je mets en avant des idées, un projet un concept. Rien ne tourne autour de moi.
Il va vivre longtemps le Captain?
Il vivra tant qu’il y a du travail à faire.
Interview:
Marc UYTTERHAEGHE
Il vivra tant qu’il y a du travail à faire.
Interview:
Marc UYTTERHAEGHE
i - Welcome to the Magic World of captain Samouraï Flower, Sony Music.
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Rédigé par : Bluehost Renewal Coupon | 22 octobre 2013 à 21:26