Sur If on a winter's night, Sting, 58 ans et désormais barbu, a d'abord voulu transmettre sa fascination pour l'hiver. «C'est une saison propre à l'imagination, beaucoup plus qu'une autre. Les paysages sont magiquement transformés par la neige. L'hiver, c'est les récits, les esprits, les fantômes dans la cheminée, le silence de la neige... Une matière riche que je voulais amener dans cet album.»
Il a donc sélectionné des airs traditionnels (notamment Gabriel's Message, qu'il avait repris dans une version beaucoup plus moderne à la fin des années 80) mais aussi des compositions de Purcell (Cold Song, dont la version de Klaus Nomi a marqué les années 80), Schubert ou Bach. De grands compositeurs classiques qu'il interprète avec sa voix légèrement voilée, entouré par sept musiciens dont le guitariste Dominique Miller, compagnon de route depuis deux décades, Mary Macmaster, une harpiste celtique écossaise ou le violoncelliste français Vincent Ségal. Tous se sont retrouvés dans la cuisine d'une petite maison de Toscane, en février dernier, où l'album a été enregistré - de façon très organique - sous la direction de Robert Sadin.
Le tout donne un album où Sting arrive à nous surprendre
encore, descendant dans des graves qu'on ne le croyait pas capable
d'atteindre, se passionnant pour toutes les musiques et parvenant,
surtout, à transmettre cette passion. Le disque idéal au coin du feu plutôt que les insipides compilations et reprises de Noël par n'importe quel people américain.
Marc UYTTERHAEGHE
i - Sting, « If on a winter's night... », Deutsche Grammophone/Universal. Version Deluxe avec DVD
@ - Le site officiel de Sting
@ - http://www.myspace.com/theofficialsting
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.