La chronique de Didier Dauvrin:
Vampyros Roussos, nom donné au second opus de Cosmic Trip Machine, est arrivé, à ma demande, dans ma boîte aux lettres il y a 2 semaines. J’ai découvert le groupe à la suite du concours « Le Jour On Stage » organisé par Showcase dans le courant de l’année 2009. A propos du premier LP, intitulé « Lord Space Devil » sorti en 2008, j’écrivais alors : « Dans le genre psychédélique, on peut difficilement faire mieux (…) à classer dans votre discothèque à côté des maîtres du genre ».
Avec Vampyros Roussos, le combo confirme tout le bien que je pensais déjà de lui et démontre aussi sa qualité de groupe multi-facettes en proposant tout au long des 18 titres (!) de l’album une palette de styles de jeu qui vont bien au-delà de l’étiquette psychédélique un peu trop réductrice à mon sens.
Ecrit comme une succession de scènes musicales qui, assemblées les unes après les autres, constituent une bande-son imaginaire d’un film érotico-horrifique des années ’70, l’album délivre de la première à la dernière plage un voyage au sein d’un univers mêlant Pop-Folk-Psyché-Hippie (Not Very High, Revelation Evil, Forest-Lost Island, Zorba goes to hell)) mais également des éléments de Bossa Nova (Vampyres), de Funk (Psychedelic Twist), de Métal (Under the control of evil), de Rock Progressif (Evil Preacher, Cerbere), de Post Rock (White Lodge) et de Jazz (This is jazzy, isn’t it). Ce concept et cette diversité pourront peut-être lasser et perdre l’auditeur cherchant un carcan musical bien défini et qui est habitué à l’airplay des radios diffusant du mainstream, mais raviront certainement les amateurs du genre. Suivant cette logique, Vampyros Roussos ne contient donc pas de "vrai" single à mettre en avant et ne se prête pas du tout à une écoute fast-food et aléatoire d’un ou deux titres, mais bien à une plongée lente et détendue, calé au fond de son divan sans éléments extérieurs perturbateurs. Pas de trace non plus dans la démarche de Cosmic Trip Machine de rendre les choses plus commerciales tant est indéniable leur envie d’explorer le genre et d’aller au centre de leur spirale. Il est dès lors fort probable que la scène underground et un certain anonymat auprès du grand public soient le prix à payer pour tant d’intégrité ... mais je ne pense pas que ce soit là la préoccupation principale de ce groupe qui cherche principalement à assouvir ses fantasmes musicaux.
Ceci dit, faisant fi de toute considération stylistique et commerciale, nous sommes en présence ici d’excellents musiciens capables d’alterner technicité musicale et simplicité désarmante, - avec des ambiances qui peuvent passer du calme à la tempête et du flamboyant au kitsch-, le tout restant crédible. Je salue donc le talent de ces artisans qui distillent leur musique avec habilité et intelligence.
Didier Dauvrin (batteur de Showstar & Isola; son blog perso http://deedrums.skynetblogs.be)
Vampyros Roussos est distribué depuis septembre 2009 sous le format cassette audio sur le label indépendant belge Sloowtapes. En novembre, le label indépendant suédois Record Heaven distribue l’album.
En concert le 27 février au JH Sojo (Leuven) : JH SOJO, Eén Meilaan 35, 3010 Kessel-lo (Leuven)
@ - www.cosmictripmachine.be et www.myspace.com/cosmictripmachine
Vampyros Roussos chez Record Heaven - http://www.recordheaven.net/body.cfm?x=browseArtist&ID=16159&iID=81457&sc=&ob=tl&so=ASC&pp=20&pn=1&sl=false/
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