Comme coincé entre flammes des forêts russes et
contaminations de Tchernobyl, Budam noie sa détresse urgente dans une
ironie aux effluves de vodka. Dans son folk cuivré de fanfare
balkanique, le piano dicte tantôt le rythme, tantôt l'humeur. Sagace, ce
barde des Îles Féroé refuse de s'engager dans un style. Il alterne jazz
foutraque, blues décalé, rock boisé. On pense à Devotchka, MLCD, Kris
Dane ou Absynthe Minded. Voire à Leonard Cohen ou Nick Cave. De
tragiques comptines où l'on sent poindre l'ironie de l'isolement, tourbe noire et alcoolisée, éclairées d'une festive
obstination.
J.R.
i - Budam, « Stories of Devils, Angels, Lovers & Murderers », Tutl/Green l.f.ant
@ - http://www.myspace.com/budam
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