Seul rendez-vous world du printemps, le festival Un Soir autour du Monde revient dans le cadre magique des ruines de Villers-la-Ville pour sa 5e édition. Une édition anniversaire que les organisateurs ont décidé de fêter en invitant Yael Naim qui "se réjouit de jouer dans un lieu chargé d'histoire". Comme cadeau à leur public, les organisateurs brabançons proposent aussi leurs deux soirées au prix mini de 30€. Qu'on soit world, ethnique, chanson française, rock, hip-hop voire dubstep, on sautera sur l'occasion.
Outre la tête d'affiche israëlienne (le dimanche soir), le menu offre aussi d'alléchants zakouskis hip-hop et rap avec Baloji et Abd Al Malik (le samedi) ou SMOD (le dimanche), le joli plat de résistance algérien Idir, les friandises festives de X-Makeena et Camping Sauvach (le samedi), les copieux Liégeois de Yew ou le classieux pousse-café de Coco-Royal.
Outre la présence d'une scène découverte les deux soirs, on apprécie aussi... l'absence de Puggy et de Suarez (même si la section rythmique de ces derniers se produira avec Stéphanie Crayencourt): un luxe ce printemps!
J. R.
i - 30€ pour les deux soirs
@ - http://www.unsoirautourdumonde.be/
En guise de mise-en-bouche, nous avons rencontré demandé à Yael Naim comment elle apréhendait sa venue dans ce haut lieu de l'histoire que sont les ruines de Villers-la-Ville. Même si la jeune femme ne restera que quelques heures en Brabant wallon avant de partir sur Paris et de s'envoler bientôt pour les États-Unis.
Yael Naim, connaissez-vous Villers-la-Ville et ses ruines cisterciennes?
Pas vraiment. Ce sera la première fois que j'irai à Villers-la-Ville. Mais j'adore jouer dans des lieux comme ça, chargé d'histoire. On le ressent et le public aussi. Ça pourrait donc être très gai dimanche soir. En tout cas, je suis contente de découvrir ces lieux.
Y a-t-il des endroits qui vous ont plus marqué que d'autres?
J'ai par exemple joué lors des Nuits de Fourvière (Lyon en France) en plein air dans l'amphithéâtre gallo-romain. Le 3 mai prochain, je serai dans une salle mythique : l'Olympia, à Paris. Ce sera la première fois pour moi.
Il y a aussi des pays qui vous touchent. Comme le Brésil avec son ambiance si particulière. Il y a eu une panne d'électricité qui a duré plusieurs heures. Mais les gens ne sont pas partis. Vu que la situation ne se réglait pas, nous sommes montés sur scène pour jouer en acoustique sans amplificateur et à la lumière des bougies...
Et puis, ça dépend aussi du public ou encore de l'acoustique de l'endroit.
Avez-vous déjà été impressionnée lors d'un concert?
Oui, à Central Park lors du SummerStage à New York. Il y avait là des artistes que j'admire. Et je me suis retrouvée à leur côté. C'était impressionnant et c'est là qu'on se rend compte du chemin parcouru...
Vous avez remporté le titre de meilleure interprète féminine lors des Globes de Cristal mais aussi lors des Victoires de la musique. Vous avez sorti un nouvel album, l'année s'annonce belle pour vous...
C'est vrai que c'est incroyable. On était conscient du succès du premier album et que cela n'allait pas nécessairement se reproduire. Mais je suis très heureuse que les gens suivent toujours et que ça marche bien.
Vous chantez en anglais et en hébreu. Et le français?
J'adore cette langue. Mais enfant, j'écoutais surtout des chansons en anglais et hébreu. Je n'ai pas encore l'habitude d'écrire des titres en français. De plus, pour l'instant, j'en ai encore un peu peur : le français est en effet une langue incroyable et très riche. Je ne veux donc pas faire n'importe quoi.
Interview:
Quentin COLETTE
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