Showcase / Le blog musique de L'Avenir

DECES | Le rap perd son parrain Gil Scott-Heron

Le poète, écrivain et musicien américain Gil Scott-Heron, considéré comme un des pères fondateurs du rap et auteur de la chanson engagée "The Revolution Will Not Be Televised", est mort vendredi à l'âge de 62 ans, a annoncé sa maison de disque, XL Recordings.

Surnommé parfois "le parrain du rap", Scott-Heron, né le 1er avril 1949, est mort dans un hôpital de New York, a précisé XL Recordings.

Créateur dans les années 1960 du style "spoken word", forme de poésie orale accompagnée ou non de musique, il devient célèbre avec le titre "The Revolution Will Not Be Televised", qui s'attaque aux inégalités sociales dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis.

Son style musical, avec des albums comme "Pieces of a Man" et "Winter in America" et son engagement politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux Etats-Unis.

CHRONIQUE | À la sauce Beastie Boys ***

Les Beastie Boys sont de retour après les ennuis de santé de MCA (une tumeur cancéreuse). Revoilà les papys du rap, 46 ans de moyenne, qui débarquent avec Hot Sauce Committee Part Two.

Ceux qui doutaient qu’ils puissent encore faire bouger les foules à leurs âges peuvent être rassurés. Le trio new-yorkais revient avec un album qui plaira surtout aux fans de la première heure des B-Boys, mais aussi aux jeunes qui les ont découverts avec Intergalactic.

FESTIVAL | Le monde entier et Yael Naim à Villers-la-Ville

Seul rendez-vous world du printemps, le festival Un Soir autour du Monde revient dans le cadre magique des ruines de Villers-la-Ville pour sa 5e édition. Une édition anniversaire que les organisateurs ont décidé de fêter en invitant Yael Naim qui "se réjouit de jouer dans un lieu chargé d'histoire". Comme cadeau à leur public, les organisateurs brabançons proposent aussi leurs deux soirées au prix mini de 30€. Qu'on soit world, ethnique, chanson française, rock, hip-hop voire dubstep, on sautera sur l'occasion.

FESTIVAL | Des Belges et du rap à l'Inc'Rock

Pas de grande originalité pour le premier soir de l'Inc'Rock 2011, ce vendredi 6 mai avec une scène quasi 100% p'tits groupes belges où les seuls "étrangers" sont les Nantais de Pony Pony Run Run. Des Français qui tournent énormément en Belgique, ceci dit. Avec Puggy, MLCD, Piano Club, Alpha 2.1, Great Moutain Fire et les montants Natsuko, Whylanders et Meridians, l'affiche a de quoi rassurer l'organisateur malgré cette pluie typiquement anglaise. Sans doute les tenants de choix plus alternatifs feront-ils pour leur part la grimace.

EN BREF | Gerard Smith, le bassiste de TV On The Radio, est décédé du cancer

"Nous sommes terriblement tristes d'annoncer la mort de notre ami bien aimé et collègue au sein du groupe Gerard Smith. Sa mort intervient alors qu'il luttait courageusement contre le cancer du poumon. Gerard est décédé le matin du 20 avril 2011. Il nous manquera terriblement".

C'est par ces mots que le mythique groupe TV On The Radio annonce sur son site officiel la mort de son bassiste Gerard Smith (2e à gauche sur la photo). Il avait 36 ans et luttait depuis un mois contre le cancer. Le groupe de Dave Sitek venait de sortir son dernier album, Nine Types of Light, le successeur de l'excellent Dear Science. Conscutivement, les concerts américains du groupe sont annulés.

FESTIVAL | Cypress Hill au pied du terril de Dour

Les organisateurs dourois annoncent ce lundi la venue des géants du hip-hop Cypress Hill sur leur Last Arena lors du festival de Dour qui aura lieu du 14 au 17 juillet.

Le festival annonce aussi la répartition des plus grosses têtes d'affiche de la grande scène Last Arena sur les 4 jours. La voici:

CHRONIQUE | The Go! Team: hip hop en fanfare ***

Jamais je n’aurais cru qu’un disque considéré par «ceux qui s’y connaissent» comme terriblement actuel me rappellerait avec autant d’insistance la bonne vieille fanfare - pardon, «harmonie» - de ma petite ville natale. Il faut pourtant concéder l’évidence: Bust-Out Brigade, 5e plage du nouvel album de The Go! Team, me renvoie l’image des percussions et cuivres imbibés dont on martèle la gloire 3 jours par an sous les chapiteaux des carnavals wallons, du talon et de la glotte.

EN BREF | House of Pain en exclu à Dour

Le mythique collectif hip-hop hardcore House of Pain sera présent en juillet à Dour pour une date belge exclusive. Un gros nom qui ouvre l'affiche du festival 2011.

Le mythique collectif hip-hop américano-irlandais House of Pain va se reformer pour un passage au festival de Dour, organisé du 14 au 17 juillet. Une grosse et belle annonce des organisateurs pour fêter dignement l'entrée en 2011. Il s'agira d'une date unique et exclusive en Belgique.

ON Y ETAIT | Médusé aux Trans Musicales de Rennes

Reportage à Rennes,
Julien RENSONNET

Un parc des expos, c’est souvent destiné à vendre. Les représentants et les revendeurs s’y échangent des bons plans, voire des millions d’euros, dans des salons de l’auto, des salons de la construction ou des salons de la salle de bain. Une salle de bain, c’était un peu à quoi ressemblait le hall d’accueil des 32e Rencontres Trans Musicales de Rennes, un immense lieu flottant entre les salles de concert, éclairé de bleu, de turquoise et de violet par des lustres méduses louvoyants.

Médusé, on l’est surtout resté devant l’affiche plantureuse, les groupes s’agglutinant au festival rennais comme les cnidaires gluants sur la plage de Blankenberge. Difficile de faire son choix parmi près de 100 groupes répartis sur 3 soirées, 4 halls et 6 salles dans le centre de la capitale rennaise. Sans compter les dizaines de bars où prend place le festival of, mais néanmoins très in, où les belges My Little Cheap Dictaphone, Vismets, Lucy Lucy ou Dan San donnèrent une petite leçon aux étudiants bretons.

Les pros du secteurs, programmateurs et journalistes à qui s’adresse avant tout ce grand supermarché de la musique émergente pour l’année à venir, devront remplir leur caddie dans ces rayons trop fournis. Plus difficile encore que d’obtenir une Heineken au bar, où l’on refuse obstinément de descendre la pompe et de ne la remonter que lorsque le fût est vide. Pour ça aussi, les Belges auraient pu donner la leçon.

Certains sont attendus, inévitables, tels les méduses à Blankenberge, quoi. Il y a Pnau, Gonjasufi, Funeral Party ou MIA. En haut, tout en haut de l’affiche, il y a même Stromae, qui a ébloui avec son show interactif, carburant aux vidéos malignes et au flow calibré. Partout dans la presse française, de Ouest-France aux Inrocks, on écrit élogieusement sur le maigrelet bruxellois aux pulls tricotés. Empereur romain paradant dans l’espace VIP, Stromae attire les regards, sûr de son triomphe. Mais, toujours sympathique, souriant et calme, le Bruxellois n’est jamais avare d’une poignée de main dans un festival où 5 soirs de résidence l’ont placé comme chez lui.

Sur trois soirs alcoolisés, il a donc fallu épurer l’affiche, opter, sélectionner, tamiser, pour ne retenir de tout ce gros sel breton la fine fleur, blanche et pure, sans être jamais à l’abri de l’erreur ou la déception. Voici donc le résultat de notre récolte épuisante en marais salants, à peine entrecoupée de brèves siestes dans les canapés épicés du salon presse. En mots salés.

CHRONIQUE | Le langage du corps de Robyn ***

Jadis Britney Spears de la scène nordique, Robyn ressemble aujourd’hui à un clone alternatif de Madonna. Rusée, la peroxydée Suédoise absorbe les tendances et les réinjecte dans sa pop survitaminée sous combi en lycra.

Après son excellent disque éponyme sorti en 2005, marquant sa rupture avec les niaiseries et son entrée tapageuse sur la scène electropop, Robyn a parcouru le monde en star. Gonflée à bloc par le succès, les disques durs remplis de matos format mp3, cette égérie des Röyksopp sort en 2010 sa trilogie Body Talk, pendant underground aux sorties surmédiatisées des Gaga ou Perry.