Les Young Knives n’ont plus 20 ans, mais gardent tout leur tranchant. A l’heure où le NME sort tous les 6 jours son next big groupe à peine pubère, un peu de poils au torse, de bedaine et de maturité ne font pas de tort à la scène rock anglaise. Même si Henry et Thomas Dartnall et leur ami d’enfance Oliver Askew, pulls de laine tricotés, chemises à carreaux de toile épaisse et lunettes d’écailles, endossent sur la pochette la plus colorée de l’année (mais on aime encore mieux son dos) la mode qui sévit dans les cours d’art de Chelsea.
Ornaments From The Silver Arcade est déjà le 5e album du groupe de Ashby-de-la-Zouch, bled du centre de l’Angleterre. Avec ses 11 titres groovy, il balance entre rock indie tout ce qu’il y a de plus british et un post-punk légèrement pluvieux (Running From a Standing Start, Go To Round...) d’une uniformité qui plombe un peu le disque. Guitares bien en avant, batterie carrée, voix traînantes, chœurs traînant quasi féminins, Young Knives ne risque pas de bouleverser la météo de l’autre côté de la Manche. Malgré quelques morceaux de bravoure dans la lignée des Rakes, des Good Shoes ou des Infadels (Love My Name, Human Again, Glasshouse), les Young Knives vont rester encore un peu dans le rang des seconds couteaux.
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